Le défi particulier de l’augmentation mammaire après grossesse
Après une grossesse (et souvent un allaitement), la poitrine ne revient pas nécessairement à l’état initial. Les modifications possibles incluent :
- Une peau étirée, moins élastique
- Un affaissement du sein (ptose)
- Des variations de volume (diminution ou relâchement)
- Des asymétries accentuées
- Des vergetures, une peau moins tonique
Ces modifications rendent le simple placement d’un implant insuffisant dans de nombreux cas. On doit souvent combiner augmentation + lifting (mastopexie) pour repositionner les seins, corriger le sillon mammaire, harmoniser la symétrie. Le chirurgien doit donc avoir une vision globale, une grande expérience dans les cas complexes, et une sensibilité esthétique forte pour équilibrer le “volume désiré” et les contraintes anatomiques.
Critères avancés de sélection du chirurgien
Au‑delà des bases déjà évoquées, voici des critères plus poussés, utiles pour trier parmi les spécialistes :
Variété des techniques maîtrisées
Un bon chirurgien ne se “branche” pas sur une seule technique qu’il applique à tous. Il doit maîtriser :
- Implant mammaire (divers volumes, profils, marques)
- Poser l’implant devant ou derrière le muscle selon les cas
- Lipofilling mammaire (transfert de graisse)
- Mastopexie (lifting mammaire)
- Correction d’asymétrie
- Reprise de cicatrices ou correction secondaire
Ainsi, il peut “composer” l’intervention la mieux adaptée à ton corps, sans imposer une technique unique.
La mer est une belle femme qui ondule de tout son corps pour attirer les marins avides d’aventures. Grézel Christian
Adaptation à la morphologie et à la dynamique corporelle
Le bon chirurgien sait qu’un corps est dynamique : poids fluctuant, hormonologie, peau, structure thoracique. Il doit être capable d’évaluer non seulement la poitrine, mais l’ensemble de ton buste, ton thorax, ton dos, ton style de vie (sport, maintien postural) pour éviter de proposer un implant trop lourd qui fatiguera la peau.
Transparence scientifique & justification
Un spécialiste digne de ce nom doit pouvoir te donner :
- La marque d’implant qu’il utilise, ses garanties, ses tests
- Les taux de reprise / complications qu’il a dans ses propres statistiques
- Des exemples de cas difficiles (avec photos “avant / après”)
- La justification du choix (par exemple : “je choisis cette prothèse car elle correspond mieux à votre cage thoracique”)
Un chirurgien qui ne justifie pas ses choix (forme, taille, position) doit susciter de la prudence.
Suivi postopératoire robuste
L’augmentation mammaire n’est pas un acte ponctuel : le suivi est essentiel. Assure-toi que le chirurgien :
- Prévoit plusieurs visites de suivi sur des mois (et pas seulement quelques jours)
- Est prêt à gérer une complication (capsulite, déplacement d’implant, inconfort)
- Offre des retouches ou corrections si besoin
Si un chirurgien minimise le suivi ou te donne l’impression que “tout est acquis”, c’est un signe à considérer avec prudence.
Spécificités suisses / romandes à prendre en compte
Pour celui ou celle qui cherche un chirurgien en Suisse romande, quelques particularités utiles :
- Vérifier qu’il soit reconnu par la FMH / Suisse, et que sa spécialité “chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique” soit validée dans ton canton.
- Choisir une clinique ou un établissement agréé en Suisse romande permet d’éviter les complications liées aux frontières (réglementations, retours, assurances).
- Regarder les tarifs locaux et les devis “tout compris” : certaines cliniques de Lausanne ou Genève proposent des offres “augmentation mammaire + lifting” quand nécessaire.
- Préférence pour des chirurgiens proches (Genève, Vaud, Montreux) pour faciliter les visites postopératoires.
Par exemple, le Dr Alain Ankri à Montreux est spécialisé en chirurgie des seins (implants mammaires, lifting des seins). Le site mentionne qu’il propose des interventions de chirurgie mammaire avec prise en compte de la morphologie. (Dr Alain Ankri)
Ou encore la clinique Entourage à Lausanne affiche des prestations d’augmentation mammaire avec implants, la prise en compte du lifting, des incisions minimalistes (2‑3 cm) et des implants “Motiva” pour un rendu naturel. (Clinique esthétique à Lausanne)
Questions & signaux d’alerte affinés
Quand tu discutes avec un chirurgien, pose-toi (et pose-lui) ces questions affinées :
- Dans quelle mesure adaptes-tu la taille de l’implant à la qualité de ma peau et à ma morphologie globale ?
- Si la peau est peu tonique, prévois-tu un lifting mammaire en plus de l’implant ?
- Quelle marge de sécurité prends-tu pour éviter que l’implant ne “pèse” trop sur la peau à long terme ?
- Quelle est ta politique en cas d’asymétrie persistante ou de complication ?
- Peux-tu montrer des cas “post-grossesse” (pas seulement des interventions sur des patientes sans antécédent de grossesse) ?
- Le devis est-il vraiment “tout compris” : anesthésie, clinique, matériel, suivi, retouches potentielles ?
- Quelle est ta politique de retouche « à vie » ou de suivi sur plusieurs années ?
Signaux d’alerte :
- Le chirurgien refuse de te montrer des photos de cas comparables
- Il minimise ou évite de parler des complications possibles
- Il te propose un résultat “exactement comme ça” (sur un cliché) sans discussion ni adaptation
- Il pousse à signer vite ou à choisir un volume “très élevé” sans justification
- Le lieu d’intervention n’est pas reconnu ou n’a pas les infrastructures adéquates